L’on fait souvent le reproche aux étudiants en droit d’aujourd’hui d’être avant tout des techniciens sans grande imagination par rapport à leurs prédécesseurs, défaut accru par le fait que les étudiants n’auraient plus aucune culture classique, voire plus aucune culture !

Or, que ce constat soit fondé ou non, qu’il soit réel ou exagéré, il est une chose certaine : si la maîtrise de la technique juridique est indispensable, elle n’est pas suffisante à la formation d’un bon juriste. Le droit est avant tout un esprit, une méthode, bien plus que la connaissance de la règle applicable, laquelle est par définition contingente et changeante. Au terme de ses études de droit, un étudiant doit savoir bien davantage trouver la bonne règle, la juste règle, la règle pertinente, plutôt qu’en maîtriser le contenu, sans quoi il sera incapable d’évoluer, d’inventer, d’innover, d’imaginer.

Voilà pourquoi les études de droit ont avant tout pour vocation la formation d’un esprit juridique, bien plus que la constitution d’un savoir pratique immédiatement utilisable, et voilà pourquoi la dimension culturelle ne pourra jamais être absente de telles études, que l’on soit ou non étudiant au Collège de droit.

Le Collège de droit propose alors à des étudiants ayant déjà un bon niveau général d’aller plus loin, de tenter d’approfondir encore cet esprit juridique par l’Histoire du droit, la Philosophie du droit, l’approche fondamentale du Droit civil, du Droit constitutionnel, du Droit administratif, toutes matières enseignées en Licence 1, 2 et 3, plus globalement par l’approche culturelle du droit, afin d’en saisir l’essence, les grands principes, les raisonnements fondamentaux. Le Collège de droit a pour ambition de renforcer la réflexion, l’esprit critique et l’imagination des étudiants qui y suivent des enseignements.